Je m’en suis donnée à cœur joie ce weekend grâce à Arte !
Dès vendredi soir, The September Issue et Le Jour d’Avant Isabel Marant…
The September Issue, je l’avais loupé à sa sortie en 2009, et finalement, je suis bien contente d’avoir pu le déguster chez moi, tranquilou dans mon canap’. J’ai adooré voir les coulisses de Vogue, des shooting et surtout la réponse à la question primordiale « mais elle est comment Anna Wintour en vrai ? ».
Le réalisateur a bien capté cette dichotomie entre son personnage de Dieu de la Mode hyper cassante et glaçante, qui finit ses conversations par merci (ou « c’est bon j’ai fini mais qu’est ce que tu fous encore dans mon bureau ? »), celle qui fait et défait des carrières en 2 minutes et celle qu’elle est lorsqu’elle est avec sa fille (souriante et douce) ou qu’elle parle de ses enfants et où elle laisse transparaitre (très légèrement) un tout petit peu de chaleur humaine.
J’ai halluciné en voyant Stéfano Pilati dans ses petits souliers en lui montrant sa collection, attendant une approbation. Et elle, glaçante qui ne se déride pas. « Il n’y pas de robes de soirées ? ».
Intervention de mon mec « mais quelle connasse, elle se prend pour qui ? » ben elle se prend pour Anna Wintour chéri !
C’est fou mais j’ai eu l’impression que le personnage du Diable s’Habille en Prada était hyper sympa à coté d’elle !
Et surtout, c’est l’occasion de révéler au grand public le personnage hyper attachant de Grace Coddington, la seule se permettant un peu d’ironie et de recul sur la patronne. Les shootings qu’elle réalise sont tellement beaux !
André Léon Talley qui va à son cours de Tennis avec une mallette Vuitton, une serviette Vuitton sur les épaules et une raquette dans une housse Vuitton : Priceless !
A voir, vraiment !
Pour ce nouvel épisode du Jour d’Avant, le talentueux Loïc Prigent (très bon article dans l’Express Styles à son sujet d’ailleurs), nous emmène dans les coulisses du défilé d’Isabel Marant.
Pied nus, dos pété, messy bun, elle marche comme un sumo en fumant comme un pompier et en plaisantant avec tout le monde alors qu’elle a un défilé dans moins 24h. Et une pression de dingue sur les épaules. J’adore.
Quand on lui demande pourquoi elle a choisi la mode, elle répond « j’ai ressenti le besoin de faire ce que j’avais envie de mettre ». Et c’est pour moi ce qui fait la différence entre UN créateur et UNE créatrice. Cette compréhension de ce qui nous plait, de ce dans quoi on est bien, et elle le dit :« Je n’habille pas un fantasme, j’habille toutes les filles qui m’entourent ». Et c’est vrai, TOUTES les filles qui bossent avec elles sont habillées en Isabel Marant, des couturières aux mannequins, qui, le fitting terminé se ruent en boutique « j’vais pouvoir me glorifier d’être la seule marque qui prend de l’argent aux mannequins et pas le contraire ».
Bref, elle est sympa, simple, souriante, j’ai eu envie de tout porter, de tout acheter, d’aller travailler là bas…
Comme le dit Virginie, son assistante, « elle est pas chiante ». Et en plus elle mange des pizzas !
Voila.
Isabel.
Je t’aime.
Ah ah ah